
L’œuvre est ici un détachement en soi, comme un désœuvrement/recoeuvrement, en mêlant les différentes expériences du vivant, la mort, le sexe, le viol, l’inceste, la naissance, le plaisir, la douleur. Ce qui reste de plus vivant provenant de l’intérieur du vécu là où les spectateurs sont confrontés directement à leurs propres fantômes/fantasmes.
Bernard Andrieu, philosophe

Toutes les étapes pour peindre à la tempera
écrit par ©Angélique Danielle Bègue
Je fais mon apprentissage au Prieuré de Gorze en compagnie de nonnes et femmes converties à l’orthodoxie. Elles font parties de la communauté du lieu. Mon maître d’icônes se nomme Louise Marie. Une dame d’un certain âge aux cheveux ressemblant à des nuages.Une formation qui a duré trois ans. Dans le même temps je prends des cours de dessins de nu à l’école des Beaux art à Metz.

Pour commencer une icône il me faut d’abord contacter un menuisier car le sujet se peint sur une planche de bois (exotique de préférence). Une fois la planche coupée il me faut la préparer avec du Blanc de Meudon, de la gélatine alimentaire et de l’eau. (Une recette bien précise que je ne citerai pas ici) Une quinzaine de couches de cet enduit sont indispensables.


Une fois toutes les couches terminées, je laisse sécher la planche deux jours et avec du papier abrasif fin je ponce les aspérités. Planche qui représente symboliquement pour ma part le tout et le rien. Le dessin se fait sur un calque pour pouvoir le transposer grâce à des pigments sur la planche. Puis vient la préparation du liant qui va me servir à peindre. A base de jaune d’œuf et de vinaigre et un peu d’eau. (Je lave le jaune sous un mince filet d’eau et enlève la membrane). Une fois le dessin transposer sur la planche je reprends les traits grâce à un pinceau fin et du pigment noir. Le pigment qui se trouve sur la planche s’efface facilement d’où la nécessité de le reprendre. La technique que j’utilise pour peindre est celle de la tempera à la goutte. C’est à dire que je trempe mon pinceau dans ma palette contenant le liant à l’œuf (mélangé à un peu d’eau) et les pigments pour ensuite déposer la goutte sur l’endroit du dessin où je veux peindre.

Puis je la fais rouler, mon pinceau ne touche pas la planche. Ce qui forme en quelque sorte une flaque. Une fois cette dernière sèche, je recommence le même procédé. Je commence toujours par les couleurs sombres pour arriver aux couleurs les plus claires. La symbolique de l’ombre vers la lumière. Par exemple pour la chair (un visage, un corps, les mains) j’utilise d’abord un vert olive (symbole de la terre) puis du pigment ocre rouge (symbole du sang) pour enfin arriver à l’ocre jaune pur. Les finitions de la chair comportent souvent trois voir quatre teintes différentes toujours dans les tons chairs mais de plus en plus clairs. Les quelques notes blanches que je trace grâce à un pinceau très fin se font tout à la fin pour accentuer la lumière. J’utilise la même méthodes pour les vêtement, les bijoux, le fond…..

Le bar d’amsterdam
Une fois l’œuvre terminée je peux passer au vernis. Je laisse d’abord sécher la peinture quelques jours puis je passe à la saturation et enfin le vernis. Je peins les bords de l’icône en noir ainsi que l’autre face de la planche.

Les années 2000 représentent des changements dans mon esprit et naturellement dans les sujets que je peins. J’utilise la même technique que l’icône pour peindre des personnes qui veulent bien poser pour moi et ma vie toujours teintée de spiritualité et d’émotions fortes.

En parallèle je pose en tant que modèle à l’école des Beaux Arts de Metz et pour d’autres ateliers. Beaucoup d’élèves dessinent mon corps ou réalisent des peintures. Je pose aussi en tant que modèle pour photographes. Photographies qui m’inspirent pour relater ma vie en peinture. Je continue aussi à écrire des icônes religieuse sur commande. Je travaille aussi sur les animaux qui font partis des êtres sensibles qui peuplent ce monde et sur des sujets plus dures comme la déportation ou la détresse des femmes par exemple en Afghanistan.


Je continue de poser pour des photographes (si le projet est sérieux) et je fais des autoportraits en photos que j’utilise aussi pour mes peintures et travaille sur commandes ou pour des expositions. Des vidéos performances sont réalisées grâce à plusieurs personnes. (artistes, amies passionnées par mon travail). Beaucoup d’artistes via fb s’inspirent de mes photos pour peindre de jolis tableaux.

Je pense dans l’avenir toujours peindre et donner des cours, transmettre ce savoir de la technique à la tempera comme Louise Marie du prieuré me l’a transmis. Et travailler sur commandes. Exposer et écrire. Pour finir, en quête d’identité depuis mon adolescence ces supports artistiques me permettent d’avancer.
noir et blanc



















NatureDouble
Video intended for mature audiences
Mes expositions :
2023 : Exposition Atelier Sainte Croix à Metz
2022 : Exposition Carrefour des Arts à Metz
2022 : Exposition Atelier Sainte Croix des Arts à Metz
2020 : Exposition à la Galerie Tet de lart à Forbach
2018-2019 :Après avoir été exposée au Centre européen du résistant déporté et au fort de Queuleu, l’oeuvre d’Angélique Bègue et d’Annick Monnier sera présentée au public normand dans le cadre du 75ème anniversaire du débarquement.
2018-2019 : J’exposerai à partir du 15 septembre ma série de peintures consacrée aux expériences médicales menées dans les camps de concentration nazis.
Mes œuvres seront présentées dans le cadre de la nouvelle exposition du Centre européen du résistant déporté consacrée aux médecins déportés.
2016-2017 : « rue des Déportés« , Fort de Queuleu, Metz
2015 : « rue des Déportés », Struthof, Centre européen du résistant déporté
2012-2013 : « Dans mon corps », Toul, Musée d’Art et d’Histoire (pour public averti)
2012 : « Un envol…de vie », Université de Lorraine, Bibliothèque universitaire de Lettres, Nancy
2011 : « Ange ou démon », Villers-lès-Nancy, Galerie de Madame de Graffigny
2011 : « Super héros », Maxéville, Souterrain Porte VI
2010 : « Femme entre terre et ciel », Bar-le-Duc, Espace d’art contemporain Saint Louis
2010 : « Les 7 péchés capitaux », Strasbourg, Galerie Insight
2009 : « Intuition », Pont-à-Mousson, Chapelle de l’Institut
2009 : « Déni d’humanité », Totem, Maxéville
2008 : « Regard » Galerie 9 à Nancy
https://imagesdangelique.wordpress.com/
https://www.artmajeur.com/angedaniellebegue/en
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